Le traditionnel rendez-vous du 1er Mai, "journée internationale des travailleurs, comme le rappelait Emile Quandalle, secrétaire de l'Union locale CGT, qui appelait au rassemblement ce mercredi place des Cordeliers, a réuni 250 personnes selon la police, plus de 300 selon le syndicat organisateur, à partir de 10h30.   

Après avoir quitté la place des Cordeliers, les manifestants sont passés par la place de la Barre, la rue Victor Hugo, puis la rue Gambetta pour rejoindre la place des Cordeliers. 

Emilie Quandalle a également rappelé toutes les bonnes raisons d'être là ce matin, ensemble : « La journée internationale des travailleurs se déroule dans un contexte particulier face à une situation internationale explosive, où la guerre fait rage, notamment en Ukraine et en Palestine. Nous assistons, dans un silence assourdissant et complice de nos dirigeants, aux massacres des travailleurs et des peuples avec un risque d'embrasement à tout moment au Proche Orient. (...) En manifestant le 1er Mai, comme le font les travailleurs et les travailleuses du monde entier, nous exigeons une paix juste et durable partout où la guerre fait rage. (...) Cette situation ne profite qu'à un seul camp, celui du capitalisme qui génère des profits pour les entreprises du CAC40 qui n'ont jamais été aussi élevés, avec 143 milliard d'€ en 2023 ! Un capitalisme qui s'enrichit sur l'horreur de la guerre et sur le dos des travailleurs avec des ventes massives d'armes.

Cette journée se déroulera également dans un contexte national de régression sociale sans précédent (...). Bruno Lemaire l'a assez asséné dans les médias : « Il faut en finir avec l'Etat providence. »

Un État providence pour qui ? Interroge la syndicaliste... « Nous sommes passés de 9,4 milliards d'euros d'aides publiques aux entreprises en 1979, à 157 milliards en 2022 ! Pendant que les nantis accumulent, ce gouvernement est en guerre contre le modèle social conquis en 1945 (...) »

Et de citer Jaurès : « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage ! »

La CGT continue de se battre pour l'augmentation des salaires et des retraites, pour un SMIC à 2 000 € brut. « Mais sans pression collective, ni le gouvernement ni le patronat ne nous ferons de cadeaux. La CGT appelle toutes et tous à s'organiser dans les entreprises et à rejoindre notre organisation syndicale. »

En fin d'intervention, Emilie Quandalle a également apporté le soutien du syndicat aux militants libertaires du Mâconnais qui ont été victimes d'une agression physique par « un groupuscule d'extrême droite » dans la nuit du 13 au 14 avril et a condamné sans réserve « ces agressions de l'ultra droite ».

Recueillis par Rodolphe Bretin

 

Une manifestation égayée par le muguet militant du PCF

Départ de la place des Cordeliers