Les élus mâconnais ont la volonté d’aller voir « derrière les murs » des grandes entreprises de leur territoire pour rencontrer celles et ceux qui forgent l’économie du Mâconnais. Ils étaient vendredi matin chez Foulon-Sopagly, producteur de jus de fruits.
Charlottes sur la tête et blouses sur le dos, autour du maire Jean-Patrick Courtois, les élus de Mâcon (1) ont arpenté l’entreprise de jus de fruits (installée sur 6 ha !). Une balade instructive guidée par le directeur général, et actionnaire de l’entreprise, Richard Payraud.
Née en pour écouler les surplus viticoles, Foulon, devenu plus tard Foulon-Sopagly, s’est diversifiée avec les purées de fruits (pêches, abricots, fraises, kiwis, etc.) et le jus de pomme pour devenir aujourd’hui un acteur majeur (premier pressureur national de pommes avec 35 000 tonnes et premier acheteur de pêches). Vous avez vraisemblablement tous bu du Foulon Sopagly sans le savoir ! L’entreprise n’embouteille pas, elle vend ses jus en vrac aux marques que vous voyez dans vos rayons de supermarchés. Un temps propriété du groupe Pernod-Ricard, elle vole depuis 2005 de ses propres ailes.
Produire une qualité homogène, sans rien ajouter ni enlever !
Les élus ont suivi avec attention toutes les explications de Richard Payraud : l’arrivée des fruits ou des moûts, le tri, la transformation, les étapes de chauffe et de refroidissement, en passant par le laboratoire où tous ces jus sont analysés, la traçabilité, le transport, etc.
« La base de notre travail, c’est de faire un produit homogène en goût et en couleur à partir de matières premières hétérogènes : les fruits peuvent plus ou moins acides ou sucrés d’une saison à l’autre, d’une qualité variable. Notre métier, c’est de produire du pur jus, donc on n’enlève rien et on ne rajoute rien ». Les jus sont vendus en grande partie en France et un peu en Allemagne.
L’entreprise s’est engagée dans la décarbonation. Elle va traiter aux UV une partie de son eau pour la réutiliser pour le lavage. « On va économiser 25 % de notre eau », assure le DG. Si aujourd’hui les drèches sont envoyées dans des méthaniseurs de la région, ne pourraient-ils pas être recyclées sur place dans une chaudière bio masse ? s’interroge encore Richard Payraud.
« On profite de cette visite pour évoquer les petits problèmes quotidiens que rencontrent nos entrepreneurs », explique le maire qui se montre par ailleurs ambitieux sur le développement industriel sur son territoire. « Il faut trouver des terrains pour que des entreprises puissent s’installer, sinon elles iront ailleurs ! »
(1) : Trois adjoints étaient présents : Emilie Clerc (en charge des relations avec les acteurs économiques) à l’initiative de ce rendez-vous, Hervé Reynaud et Yves Dupuis ; le conseiller Philippe Schneberger et la responsable mission commerce, Julie Bernardot.