Ce jeudi, Daniel Barthèlemy, responsable d’opération archéologique à l’Inrap et président du Groupement Archéologique du Mâconnais intervient auprès des bénéficiaires de l’association Valentin Haüy basé 78 rue des Epinoches à Mâcon. L’objectif : familiariser les participants à l’archéologie préventive à l’aide d’une maquette adaptée.

Enseignement et diffusion de la connaissance archéologique auprès de tous les publics

Les missions de l’Institut national de recherches archéologiques préventives, outre les aspects scientifiques, incluent la valorisation de l’archéologie auprès des publics. Dans ce cadre, l’Inrap qui possède un bureau d’accueil à Mâcon mène des projets en partenariat avec des collectivités territoriales et des établissements culturels, scientifiques ou techniques. Il part à la rencontre du public sur ses chantiers, ses centres archéologiques, dans les lieux culturels ou scientifiques ou encore en milieu scolaire ou associatif. Il conçoit également des outils de médiation qui accompagnent le propos des archéologues et dont l’objectif est de s’adresser à un public diversifié : adulte ou enfant, amateur ou scientifique ou encore en situation de handicap.

L’Archéomaquette, fleuron des outils de médiation de l’Inrap

L’Archéomaquette est donc un outil de médiation ludique conçu et produit par l’Inrap pour expliquer l’archéologie préventive. Elle permet d’illustrer de façon concrète les étapes d’une fouille, du projet d’aménagement à l’interprétation des données. L’objectif est de faire comprendre la démarche de sauvegarde par l’étude des vestiges. Un parti pris esthétique autour du bois et du liège, et un design attentif aux aspects pratiques signent le dispositif. L’archéomaquette prend la forme d’un plateau de jeu. Elle est constituée de différentes plaques de bois qui représentent les couches de terre que les archéologues retirent pour « lire » un site. Elle est accompagnée de jetons représentant le mobilier archéologique mis au jour sur le terrain. Ces objets permettent de comprendre le site composé de vestiges de bâtiments sur poteaux de bois, d’un fossé et d’une palissade datés du Haut Moyen-Âge.

Depuis près d’un an, l’archéomaquette est utilisée par les archéologues Inrap sous forme de démonstration ou d’atelier. Testée récemment par un public en situation de handicap visuel, elle a été améliorée et dotée de nouvelles plaques en bois dont les vestiges apparaissent en relief pour la rendre accessible aux personnes non voyantes.

Cette nouvelle version sera testée par les bénéficiaires de l’association Valentin Haüy de Mâcon qui bénéficiera par ailleurs du discours pédagogique de Daniel Barthèlemy lui-même porteur d’un handicap visuel.

L’Inrap

L’Institut national de recherches archéologiques préventives est un établissement public placé sous la tutelle des ministères de la Culture et de la Recherche. Il assure la détection et l’étude du patrimoine archéologique en amont des travaux d’aménagement du territoire et réalise chaque année quelque 1 800 diagnostics archéologiques et plus de 200 fouilles pour le compte des aménageurs privés et publics, en France métropolitaine et outre-mer. Ses missions s’étendent à l’analyse et à l’interprétation scientifiques des données de fouille ainsi qu’à la diffusion de la connaissance archéologique. Ses 2 200 agents, répartis dans 8 directions régionales et interrégionales, 42 centres de recherche et un siège à Paris, en font le plus grand opérateur de recherche archéologique européen.

Créé le 1er février 2002, l’Institut célèbre ses vingt ans d’existence, de recherches et de découvertes archéologiques. De 2002 à 2021, l'Inrap a conduit près de 50 000 opérations archéologiques, dont 5 000 fouilles en France métropolitaine et ultramarine et sensibilisé plus de 12 millions de personnes à l'archéologie au travers de ses portes ouvertes, expositions, colloques...

 

Photo : Inrap