Ce jeudi à 14 heures un rassemblement départemental était organisé à l’appel de la CGT devant la maison des syndicats de Mâcon, place des Cordeliers.

Initialement, il devait donner lieu à une manifestation conduisant les participants dans les rues de la ville avec halte devant la Préfecture.

Compte tenu du peu de monde présent −  70 personnes environ−, ce regroupement s’en est tenu à des prises de paroles sur le trottoir devant la maison des syndicats.

Déception certaine ressentie pour le plupart des présents, passer de quelques 300 à 400 manifestants au mois d’octobre à ce petit nombre aujourd’hui peut rendre amère et circonspect devant l’absence manifeste de beaucoup d’habitués traditionnels.

Veille d’un grand week end ?

Coût d’une journée de grève ?

Résignation face au nombre de rassemblements qui “ne servent à rien” ?

Les questionnements fusaient sur la place des Cordeliers en ce début d'après-midi ensoleillé… C'est oublier que les gouvernements qui se suivent et se ressemblent déconsidèrent les manifestations et l'expression citoyenne en général.

 

« On met les moyens en place pour inciter les gens à venir parler, exposer leur mécontentement, leur mal-être dans leur travail, on les incline à extérioriser leur angoisse , leur anxiété que nous ressentons dans la plupart des entreprises, administrations ou établissements de la fonction publique, nous leur disons de venir manifester, syndiqués CGT, autres syndicats ou non encartés, cela pour se délivrer, revendiquer et demander de meilleures conditions de travail, de meilleurs salaires, de meilleures protections sociales et de meilleures retraites, des emplois supplémentaires, moins de pénibilité au travail…

De plus en plus de souffrances sont constatées, une dégradation sociale qui s’accroît s’ajoute à l’augmentation des coûts de la vie quotidienne, un individualisme qui va jusqu’au repli sur soi-même, les maux s’ajoutent, s’accumulent depuis la pandémie qui a depuis bousculé les relations avec le travail … »

Alain Gaillard, secrétaire de l’union départemental CGT Saône-et-Loire

(ndlr : propos recueillis à chaud lors du rassemblement et mis en forme)

 

Présence au rassemblement de Luc Garnodier, secrétaire de la section syndicale CGT Éduc'action 71 au lycée professionnel Alexandre Dumaine de Mâcon qui a confirmé, comme lors de la manifestation du 18 octobre, la menace d’une disparition des lycées professionnels tel qu’ils existent actuellement et qui risquent d’être rattachés au Ministère du Travail.

Le représentant syndical CGT d’EDF-GDF, aujourd’hui Enedis et Engie, entreprises distinctes, a aussi confirmé une série de grèves depuis la rentrée ce jusqu’au 8 novembre, mouvement non reconduit alors, mouvement lancé face aux insatisfactions face aux revendications non reconnues.

La CGT intérim, présente a, quant à elle, revendiqué la reconnaissance de l’ancienneté pour calculer les salaires des intérimaires.

 

Le matin la caravane des services publics lancée par l’Union Départementale CGT a fait halte à Mâcon en vue des élections professionnelles pour les trois versants des agents de la fonction publique (agents d’état, de la fonction publique territoriale, de la fonction publique hospitalière, soit 40 000 agents en Saône-et-Loire) qui auront lieu le 8 décembre prochain.

Pour inciter les salariés à voter, présenter les différentes revendications et ainsi conforter sa représentativité, cette caravane circulera jusqu’au 24 novembre prochain avec comme prochain rendez-vous Chalon et Louhans. Cette action a reçu un bon accueil des salariés des administrations présents, à midi une visite au RESCAM, le Restaurant de la Cité Administrative de Mâcon, a permis de sentir là aussi le désarroi des fonctionnaires, de faire état des échos des revendications de chacun.

Il est à noter que pour la première fois une liste de candidats CGT aux élections professionnelles des agents de la fonction publique a été constituée et présentée au sein de la préfecture ainsi qu’à la D.D.T. (Direction Départementale des Territoires).

MsP