
Le président du Département de Saône-et-Loire, André Accary, entouré de son exécutif – Anthony Vadot pour les finances, Amelle Deschamps pour la protection de l’enfance et les familles, Jean-Vianney Guigue pour l’habitat, et Dominique Lotte pour la santé, la citoyenneté et les services publics – a présenté les orientations budgétaires 2025-2026 lors d’une conférence de presse dense et stratégique, en vue de la prochaine session budgétaire qui se déroulera ce Mercredi 16 et Jeudi 17 décembre 2025.
Au cœur du message : la poursuite de la « politique de l’écureuil », fondée sur l’anticipation, la prudence et la maîtrise des équilibres, pour absorber les impacts des décisions nationales sans compromettre l’avenir de tout le territoire. entre incertitudes nationales et volonté de stabilité Le Projet de Loi de Finances 2026 prévoit 4,6 Mds€ d’efforts demandés aux collectivités, contre 2,2 Mds € en 2025.»
« Pour les Départements, déjà fragilisés par la hausse des dépenses sociales non compensées, cette pression supplémentaire accentue le risque financier : près de 60 Départements pourraient être en difficulté dès fin 2025. »
Un budget maîtrisé malgré les pressions, car ce sont 728 M€ prévus pour 2026, alors que budget primitif 2025 s’élève à 736 M€, soit une baisse mesurée de 1 %). La stratégie de prudence qui jusqu’alors a permis au département de rester dans la course va donc continuer. « l’ADF nous annonce que trois nouveaux départements (Gironde, Ardennes Aisne… ). viennent de ‘tomber au combat’… La Saône et Loire est toujours sur le terrain de cette bataille décisive… »
Le niveau d’investissement reste particulièrement soutenu pour un Département à dominante rural : 123 M€ en 2026. 138 M€ en 2025. Sur la question de la dette, la Saône-et-Loire demeure clairement dans la zone de sécurité, avec un encours inférieur au seuil de vigilance fixé à 7,4 années. Des efforts internes significatifs sont déjà engagés; pour préserver ses marges de manœuvre; le Département a entrepris dans la durée une révision profonde de son fonctionnement : -30 % sur le budget communication en deux ans. Optimisation de la gestion de trésorerie, générant 0,5 M€ d’économie par an. Réduction d’effectifs ciblée, notamment dans l’encadrement : suppression d’un poste de DGA, de 5 directions en moins, baisse de 8 à 11 % dans les services RH, juridiques ou supports, tout en préservant prioritairement les effectifs de terrain. Politique d’achat revue, orientée vers la recherche systématique du meilleur coût.
Ces efforts internes sont d’autant plus notables que, dans le même temps, le Département doit absorber des dépenses nouvelles imposées par l’État. Des charges supplémentaires dues aux décisions nationales, Malgré la baisse du nombre d’allocataires, la revalorisation du RSA entraîne 1 M€ de dépenses supplémentaires par an. S’y ajoutent : +3 M€ en 2026 du fait de l’augmentation des cotisations retraites des agents. Le Gel des recettes de TVA au niveau 2024 : perte estimée de 5 à 10 M€, les effets du Décret du 3 septembre (CNSA) : perte de 6 à 7 M€, du Décret sur les pouponnières : +0,8 M€ en dépenses Enfance.
Malgré ce contexte, et André Accary insiste, « aucune politique publique n’a été supprimée et même nous confirmons des investissements avec cinq budgets en hausse dans les compétences obligatoires : Collèges : +3 M€ → 56 M€, dont 18 M€ d’investissement (+2 M€ par rapport à 2025), Autonomie / PAPH : +6 M€ → 236 M€, Enfance : +2 M€ → 116 M€, Insertion : +2 M€ → 68 M€, SDIS : +4 M€ → 34 M€.
L’action communale reste une priorité avec 11 M€ d’aides aux communes et EPCI maintenus.
Ces hausses illustrent la volonté de l’exécutif de ne pas sacrifier la solidarité territoriale ni l’avenir des infrastructures départementales.
On le voit bien, la Saône-et-Loire, malgré une situation mieux maîtrisée, n’échappe pas aux tensions :la fusion des concours APA-PCH génère une perte de recettes estimée à 7 M€ en 2026. Malgré une embellie portée par la reprise du marché immobilier : (Les recettes 2025 progressent entre +1,7 % et +2,1 %, +7 % sur les DMTO en 2025, +8 % estimés en 2026, La taxe sur les assurances croît de +4 % en 2026) cette dynamique réelle, reste insuffisante pour compenser les pertes, qui s’aggravent par la stagnation des recettes issues de l’État (gel TVA, pertes APA-PCH, CNSA). La trajectoire reste serrée mais ce matin l’exécutif départemental, l’assume pleinement. C’est un engagement maintenu envers les habitants, comme le dit avec détermination JV Guigue : « nous conservons notre attitude ‘d’écureuil’ en respectant nos promesses… celles de ne pas augmenter les Impôts ( Droits de Mutation )
André Accary l’a répété : « dans un contexte politique et économique hautement incertain, la Saône-et-Loire continuera d’agir, d’investir, d’accompagner les familles, les personnes âgées, les jeunes, les communes, et de soutenir l’économie locale. Grâce à une gestion prudente, anticipée et rigoureuse, l’exécutif assure avoir les moyens de ne pas obérer l’avenir du territoire, tout en répondant aux besoins présents. » La suite ce sera le Vote de ce budget prévu ce Mercredi 16 décembre…
JYB