Communiqué de l'USD CGT :
Pendant que le secteur social et médico-social se noie, que les pouvoirs publics oeuvrent à sa décomposition, nos employeurs les accompagnent et organisent allègrement ce naufrage. Nous faisons face à des conditions de travail indécentes et à des salaires qui ne reflètent pas l’importance de nos missions !
La CGT constate
- une absence réelle de revalorisation salariale significative depuis 2000 avec des salaires inadaptés et des efforts insuffisamment rémunérés
- des conditions de travail dégradées par des absences non remplacées et un manque d’effectif provoquant une augmentation de la charge de travail physique et psychique
- un management agressif
- Une perte de sens du / au travail
- Un manque de reconnaissance :
- Une dynamique de déqualification de l’ensemble du personnel
- Des glissements de tâches généralisés
- Une augmentation des risques psychosociaux avec mise en danger des professionnel·le·s et des personnes prises en charge.
La CGT dénonce
- Les blocages des négociations dans nos conventions collectives existantes
- Un projet de convention au rabais porté par les employeurs attaquant nos conquis sociaux
- Un cirque médiatique avec un départ de la table des négociations d’Axess
- Une absence de financement réellement adapté pour le privé et pour le public
- L’absence des mesures du Ségur pour les agents de la fonction publique hospitalière
- La tarification à l’acte (SERAFIN-PH) qui fragmente nos prises en charge,
- La mise en place d’appels à projet mettant en concurrence des institutions et des professionnel·e·s,
- Une attaque des Diplômes d’Etat du travail social en cours,organisée par le gouvernement (DGCS) avec la validation de nos employeurs
Faisons entendre nos revendications et exigeons des changements :
Un investissement pour notre secteur social et médico-social par une loi de finance de la sécurité sociale garantissant l’égalité d’accès et des droits pour toutes celles et ceux qui en
ont besoin :
Une réelle augmentation de nos salaires et le versement et la sécurisation des «183 euros pour tous » (Ségur/Laforcade),
Une embauche massive de personnels,
La réduction du temps de travail,
La reconnaissance de la pénibilité de nos métiers,
L’arrêt de la tarification à l’acte et du dispositif SERAFIN PH validé par la CNSA (Caisse nationale de la solidarité pour l’autonomie),
La retraite à 60 ans.