
Tout s’accélère ! Quels enjeux pour nos emplois et nos organisations ?...
C’est le thème du deuxième cycle de conférences proposé par 3 Pas sur le côté et qui s’est achevé ce mardi 4 novembre. Une dizaine de chefs d’entreprises et de DRH du bassin mâconnais se sont réunis à trois reprises pour réfléchir collectivement autour de l’apport technique d’intervenants. Ces rencontres leur ont également permis de découvrir à la fois l’expertise d’accompagnement dans le monde du travail proposée par Violaine Durdilly, gérante de l’entreprise installée à Hurigny, mais aussi ses espaces qui accueillent des réunions et formations dans un cadre qui se veut non conventionnel.
Quel impact pour le travail de demain ?
80% des métiers de 2030 n’existeraient pas encore… 2030 est demain, ce chiffre interroge. Est-il lié à la baisse de la durée de vie des compétences dans l’entreprise, réputée de 3 ans mais probablement bien moins désormais ? Adapter les postes est une clé de survie surtout à l’heure de l’avènement de l’IA, mais plus largement, comment faire face à cette accélération massive ? Trois regards d’experts ont alimenté les réflexions lors de ce cycle de conférences.
Laurent Ledain, expert en intelligence artificielle chez APOR formation a ouvert les travaux en invitant les participants à interroger l’impact l’IA sur nos métiers et plus globalement sur nos vies professionnelles : représente-t-elle une menace pour des métiers voués à disparaitre ou se transformer ? Les entreprises sont-elles soumises à des risques de sécurité et de perte de confidentialité ? Ou au contraire, l'IA devient-elle un assistant indispensable pour améliorer nos performances ? La question transversale reste toutefois la manière de l’intégrer dans les organisations.
Lise Roda, DRH Europe d’une banque privée, a fait réfléchir le groupe sur les leviers de la compétence RH pour permettre aux organisations et à leurs collaborateurs de s’adapter dans un environnement de plus en plus changeant et rapide. Parmi les questions abordées :
L’IA : accélérateur ou révélateur ? Que peut-on confier à l’IA pour nous libérer du temps et quelle tâche doit-on garder en main ? Quel modèle de formation et de contrat peut-on imaginer pour répondre à cette accélération du changement ? L’école doit-elle enseigner des savoirs ou apprendre à apprendre et être un « citoyen augmenté » ?
La dernière séance a été animée ce mardi par Amélie Patay, Directrice de BGE, structure d’accompagnement. Elle a invité le groupe à questionner le rapport au temps. On cherche à gagner du temps tout en ayant envie de remonter le temps, on veut toujours en faire plus personnellement comme professionnellement à l’heure où les livres et les podcasts sur l’éloge du ralentissement font sensation. Une dichotomie finalement ressentie de manière très différente par chacun. Et dans ce contexte, l’entrepreneuriat individuel repart à la hausse : est-ce une manière également de garder la maîtrise de son temps ? De se sentir moins dépassé que dans le collectif d’une entreprise face au besoin de constamment remettre ses compétences en question ? De ne pas se sentir inutile et impuissant, ce qui pousse à se renfermer ? La non-linéarité des carrières est-elle une solution dans cette accélération ou rend-elle encore plus vive la sensation d’être « pris par le temps » ?
Au-delà des apports des 3 experts, l'échange reste la base de ce triptyque. Confronter ses points de vue sur le sujet et partager ses expériences : c'est ce qu'ont apprécié les dirigeants et DRH réunis trois matinées dans le jardin ou dans l'Écloserie de 3 Pas sur le côté.
Rendez-vous est d’ores et déjà donné aux entreprises du mâconnais pour un troisième cycle de conférences en 2026 sur le thème : Si l’entreprise s’inspirait de la société civile ?
Alors que vie professionnelle et vie personnelle ont tendance à se décloisonner, il devient essentiel pour les organisations, pour attirer et fidéliser les talents comme pour se différencier sur le marché, de tisser des liens entre les sphères économiques et la société civile.



