En tournée en France, Alexandre Castagnetti, accompagné de l'actrice Sofia Bendra, était au Pathé Mâcon mercredi soir pour présenter, en avant première, son nouveau film devant un parterre de plus de 150 personnes.

Pourquoi ce film ?

Alexandre Castagnetti : « Je suis papa de 2 adolescents de 12 et 15 ans qui se posent des questions sur ce qu'il faut leur dire pour qu'ils trouvent une place dans cette société, qu'ils prennent plaisir à l'école et qu'ils s'épanouissent. Et puis, ma maman est enseignante. J'ai beaucoup d'enseignants dans ma famille. Je suis assez concerné par le sujet comme beaucoup de monde. Et le déclencheur a été une discussion avec Brigitte Maccioni, la Présidente d’UGC. On se demandaient si le cinéma pouvait avoir un pouvoir pour transformer le monde réel, avoir un quelconque impact. Nous pensons que oui. Le sujet de l’éducation s’est imposé parce que c'est le futur. Je me suis plongé avidement dans ce qui existait en rencontrant des chercheurs en éducation, beaucoup de profs et à partir de là, on a essayé de trouver une histoire.

L'idée est vraiment que le film puisse susciter des discussions, des débats avec le rêve que ça provoque des petites étincelles dans la vraie vie et des changements.

Il y a un mélange d'histoires vraies dans ce film. Comme ce professeur de maths qui a cherché quelque chose de nouveau dans ses cours et qui a fini par monter sa propre école.

Le contenu du film est bâti sur des expériences réelles appliquées dans certains pays. Je ne veux surtout pas dresser une méthode contre une autre, l'éducation nationale contre une éducation privée ou autre. Vraiment ce n'est pas du tout mon objectif. Au contraire, c'est de se dire que l'on peut s'inspirer de pas mal de choses à côté de nous et prenons le temps d'en discuter. On ne donne pas de leçon. J'essaye d'avoir beaucoup de points de vue différents et de comprendre que l'on a un nombre d'objectifs en commun. D'où le « Nous » dans le titre.

Le nous, c'est les élèves mais aussi les enseignants, l'Académie, les parents d'élèves et les politiques, le pays. C'est notre éducation nationale. On aimerait tous en être fiers. C'est le moment d'y réfléchir. Il y a actuellement une volonté de refondation et si on pouvait un peu faire participer avec le film les jeunes, les mettre à la 1ère place de la discussion, on en serait très heureux. Je voulais un film très positif qui soit un hommage à la relation enseignant-élèves. »

Est-ce que ce rôle a changé quelque chose en vous ?

Sofia Brenda, lycéenne en terminale Ressources humaines : « Oui. Si à l'école je pouvais faire ce que j'aime, je serais encore plus heureuse d'aller en cours. Et si les enseignants abordaient d'une manière différente leur méthode d'apprentissage, on seraient davantage concentrés, plus à l'écoute.

Si vous deviez garder une scène du film, ce serait laquelle et pourquoi ?

« La scène où je reçois le prix parce qu'au début je ne croyais pas en moi et avec le prix, il y a eu une montée d'émotion. C'était émouvant ! »

L'école est à Nous, un film touchant, pétri d'humanité et empreint d'espérance qui invite à la réflexion.

Sortie nationale le 26 octobre 2022.

M.A.

 

Photos © Maryse Amélineau