Audience d’installation réussie pour la procureure Anne-Lise Furstoss et la juge des contentieux et de la protection Chrystèle Di Meo. ACTUALISÉ : Les extraits du discours d'installation de la procureure de la République.

Le personnel judiciaire de Bourg-en-Bresse, Dijon, Chalon, Lyon, des élus locaux, le Préfet, les responsables de la gendarmerie, de la police, sans oublier toute la grande famille du tribunal de Mâcon. La salle d’audience état trop exiguë jeudi matin pour accueillir l’audience d’installation de la procureure Anne-Lise Furstoss, et de la juge des contentieux de la protection Chrystèle Di Meo.

En préambule, la vice-présidente a sèchement regretté qu’on pointe du doigt systématiquement la féminisation du personnel judiciaire de Mâcon, souvent avec condescendance. « Je suis affligée. On est jugé par les lois et non pas par une personne. »

Elle a ensuite salué la polyvalence de Chrystel Di Meo (qui fut avocate durant 10 ans et qui arrive de la cour d'appel de Dijon), nommé juge des contentieux de la protection (qui traite les litiges sur les baux, les crédits à la consommation, mais aussi les tutelles) ; et de louer « la parfaite connaissance de la chaîne pénale » de la nouvelle procureure passée par Saint-Étienne, Villefranche, Lyon et qui obtient ici son premier poste de procureure. 

Elle a rendu hommage aussi au greffe qui a engagé un mouvement de protestation pour une revalorisation salariale notamment.

L’ancien bâtonnier Maître Karen Charret a pris la parole pour souhaiter la bienvenue et exprimer son envie de collaborer au mieux avec les nouvelles venues : « Soyez assurées de notre engagement, de notre volonté d’échanger simplement et franchement ». Elle s’est montrée optimisme sur les bases de ce premier mois de collaboration fructueux.

La procureure a commencé par rendre hommage à ceux qui avaient quitté le navire judiciaire mâconnais : le procureur Éric Jallet et le président du tribunal Aurélien Bailly-Salins avant d’assurer de sa détermination et de sa loyauté.

« Notre institution a traversé et traverse encore des périodes de remous et de tempête, et savoir qu’elle peut être comprise, écoutée, portée par nos partenaires du quotidien, c'est important. » a-t'elle poursuivi dans son discours d'installation.

« En ces temps particulièrement sombres, marqués par le retour d'un réel obscurantisme, il est important que nos institutions démocratiques fassent bloc et restent unies. »

Citant Churchill, elle a également évoqué « le défi des changements qui nous attendent, et je ne citerai que les deux exemples de taille qui se profilent à l’horizon proche : la procédure pénale numérique et la construction, tant attendue, de la cité judiciaire de Mâcon. Faisons nôtre la maxime de Winston Churchill qui préconisait de prendre le changement par la main plutôt que celui-ci ne nous prenne par la gorge. »

« Sur le plan interne, je tâcherai de poursuivre mon travail d’observation, et étudierai la façon d’optimiser, encore, le fonctionnement de la juridiction, dans l’intérêt du justiciable, et cela en veillant aux conditions de travail de tous ses membres. C’est un enseignement que j’ai reçu dans le cadre de mes précédentes fonctions : il est de la responsabilité des chefs de juridiction de veiller à la bonne santé de leurs équipes parfois même contre elles-mêmes… »

S'adressant au préfet, elle a assuré apporter des « réponses faites aux violences contre les élus comme en termes de justice de proximité. »

« Je serai intransigeante sur les procédures relatives à la protection des plus faibles et des personnes vulnérables et notamment les violences intra-familiales » a-t'elle dit également.

Ses derniers mots ont été pour sa famille avant de conclure sur une citation de Milan Kundera : « "Les vies humaines sont composées comme une partition musicale." Vous êtes les notes qui composent ma partition. »

 

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