L’orage qui a frappé le Mâconnais mardi 12 septembre a fait des dégâts, notamment dans le sud du vignoble.

La perturbation était annoncée mais l’orage a été plus précoce et plus violent que prévu mardi en fin d’après-midi. Un déluge d’eau qui s’est malheureusement accompagné de grêle dans le sud-Mâconnais.

Richard Goyat, le président de la coopérative Les grands crus blancs à Vinzelles ne cachait pas sa déception : « ça a touché une large bande allant de Vinzelles à Chaintré en passant par Loché, avec des dégâts qui peuvent atteindre parfois 30 à 50 %. Maintenant, il faut vite rentrer la vendange car s’il se remet à faire chaud, elle va tourner ! Malheureusement aujourd’hui, les machines ne pouvaient pas travailler à cause de l’humidité du sol… On verra demain. »

Un nouvel incident climatique « rarissime à cette époque de l’année », regrettait le vigneron, qui ne devrait toutefois pas gâcher un millésime dont la récolte se passait bien jusqu’ici. « Qualitativement et quantitativement, c’est bien. Il restait environ un quart de la récolte à rentrer avant l’orage. On espère avoir terminé samedi ou dimanche ».

Du côté de la FDSEA 71, on signalait également des dégâts à Chaintré mais aussi à Saint-Amour dans le Beaujolais. Avec une question : pour les vignerons qui ont souscrit une assurance-grêle, comment attendre l’expert alors qu’il faut précipiter la récolte avant que les raisins impactés ne pourrissent ? Les assureurs devront faire preuve de souplesse et de réactivité !

Un peu plus en « haut », du côté de Pouilly-Fuissé, la présidente de l’appellation, Aurélie Cheveau, reconnaissait avoir été quasi épargné : « L’eau a couru car les sols étaient très secs. On a reçu moins d’eau que dans les en-bas : environ 25/30 mm à Pouilly et pas de grêle. » Jusqu’ici donc, tout va bien : « les maladies ont été maitrisées. On ramasse de beaux raisins, bien épaulés, avec une jolie concentration, des maturités pouvant aller jusqu’à 13,5 / 14 ° ! La canicule des derniers jours a tout accéléré. » Espérons maintenant que les vignerons de Bourgogne et d’ailleurs pourront terminer leur récolte sereinement et sans autre aléa.

David Bessenay

 

Photo d'accueil : photo d'archive @Rodolphe Bretin