Mercredi soir, une réunion de concertation s'est tenue avec les riverains. L’objet : les travaux d’aménagements de la route de Davayé et la modification de la portion de la piste cyclable.
Un exemple concret de démocratie participative où les Charnaysiens sont appelés à choisir le tracé d’une liaison douce ouvert par Christine Robin, maire de Charnay : « Nous consultons systématiquement les riverains lorsque les aménagements impactent les habitants, tous les projets d’aménagement sont présentés, discutés et décidés avec nos concitoyens. »
Dans le cadre du schéma d’aménagement des déplacements doux (SADDD), à Charnay, Mâconnais Beaujolais Agglomération (MBA) prévoit de modifier la portion de la piste cyclable route de Davayé, située entre la rue de la Résistance et le giratoire Phlorus. Ce qui est en jeu c’est l ‘aménagement d’une liaison douce, entre le centre-ville et le réseau de déplacements doux, que constitue les voies vertes et bleues et le raccordement à l’ensemble du maillage du territoire mâconnais.
Thierry Pothier, directeur des services techniques, a présenté le dossier : « Les travaux envisagés ont pour but d’aménager la piste existante en renforçant sa sécurité et en confortant sa largeur. Ils pourront être réalisés pour la fin du premier semestre 2023. Le nouveau projet prévoit une largeur de trois mètres (contre un mètre actuellement) afin de proposer meilleures conditions de sécurité et de circulation aux cyclistes et pétions, nombreux à emprunter cet itinéraire. Un nouvel équipement qui vient compléter le maillage et permettre ainsi de rejoindre depuis le centre-ville la Voie verte en toute sécurité. »
Trois tracés et projets de travaux différents ont été soumis au choix des participants. L’enjeu est de faire cohabiter circulation routière, circulation douce, espace piétons, et stationnement sur la voie publique.
Le premier scénario prévoit le basculement de l’ensemble de la piste cyclable existante de l’autre côté de la chaussé, actuellement sans trottoir. Ce scénario, qui demande de gros travaux, implique la suppression de 25 places de stationnement qui ne pourront être repositionnées ailleurs. Il permet par contre d’avoir un trottoir de chaque côté de la voie.
Le deuxième scénario envisage de tracer la piste cyclable à fleur du mur de soutènement. Cette solution d’aménagement, plus légère, permet une piste cyclable de la même largeur de trois mètres sur l’ensemble du tronçon mais engendre la suppression de 17 places de stationnement.
Le troisième scénario correspond au décalage du mur de soutènement situé sur une parcelle communale. Cette solution permet de gagner de la place sur l’espace existant et ainsi de réaliser une piste d’une même largeur de trois mètres sur tout le tronçon. Dans cette dernière proposition, seulement cinq places de stationnement seraient supprimées.
Après de fructueux et positifs échanges, où les situations personnelles essentiellement liées aux problématiques de stationnement ont été défendues, c’est vers le scénario 3 que tend la solution.
Christine Robin a synthétisé cette réflexion collective : « On est aujourd’hui confronté à l’émergence de nouveaux modes de déplacement. Partager l’espace public est un exercice difficile, mais par la discussion, nous avançons sur la voie d’une solution où toutes les situations et en particulier celles de l’inclusion et du handicap sont prises en compte. C’est un projet enrichi, complet, chiffré, et reprenant l’idée d’utiliser l’espace public qui sera de nouveau présenté aux riverains ».
Le verre de l’amitié a ensuite permis de poursuivre les échanges témoignant de la réussite de ce petit instant de démocratie vivante.
J.-Y. B.