
À l'occasion d'Halloween, le 31 octobre et le 1ᵉʳ novembre, le festival de la magie fait son retour à Mâcon pour la 9ᵉ édition. Retour sur la soirée du 31 octobre où les 4 magiciens ont enchaîné les spectacles sous les yeux ensorcelés du public.
À l’heure où pour certains la chasse aux bonbons débutait vendredi soir, d’autres ont eu de la magie plein les yeux. Quatre magiciens, Charly, Jad, Mervil, et entre chacun Philippe Parent, membre du Caveau des magiciens mâconnais, ont fait voyager les spectateurs dans un monde fantastique et mystérieux.
L’introduction se fait bien sûr en humour avec Philippe. Les motifs étoilés de son costume, la spontanéité du public ou l’incompréhension de celui sélectionné à participer sont autant de sujets amenant l’illusionniste à provoquer le rire. Dans un court instant sérieux, il incite cependant à voir des spectacles vivants, précisant que cela « rend meilleur ». Pour cette préface, il fait tirer au sort à deux personnes sur scène des pancartes ayant des directives pour déclencher les réactions des spectateurs. Une belle entrée en matière pour mettre l’ambiance.
Le premier spectacle prend forme dans un décor d’époque mettant en scène Charly, le maître du temps. Autodidacte, ce dernier a remporté le titre de champion de France de magie en 2016. Sous les yeux ébahis du public, les objets, tantôt une horloge, une clé ou un sablier, prennent vie, se transforment ou s’envolent dans un jeu de paillettes, de fumée, d’étincelles ou de pages volantes.
Philippe revient ensuite au devant du public pour rire cette fois du sérieux d’une petite fille, tandis que le foulard qu’elle tient change de couleur, apparaît et disparaît devant ses yeux innocents.
Si le spectacle de Charly misait sur la poésie, celui de Jad qui prend la suite est plus moderne et humoristique. Il suscite d’ailleurs beaucoup de rires parmi le public. De par son originalité, Jad participe à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de 2024. Cette année, il remporte le titre de champion de France de magie de scène. Dans son spectacle, le magicien se bat avec un scotch réapparaissant sans cesse, finissant par le ligoter avant qu'il explose à la manière d’un feu d’artifice. Un numéro un peu halloweenesque qui ne manque pas de singularité.
Pour continuer dans cet esprit moderne, Philippe revient avec un numéro de mentalisme où un ballon est lancé dans le public avec une question posée lorsqu’il est réceptionné. À la fin, toutes les réponses données étaient mystérieusement présentes dans le ballon.
Le spectacle qui suit avec Mervil, habitué à mêler différentes disciplines, ne met pas en scène une, mais deux personnes. Une danseuse rejoint la scène aux côtés du magicien. Cette dernière défie prodigieusement les flèches lancées au travers d’une boîte dans laquelle elle est menottée et enfermée. Elle en sort inexplicablement indemne sous les applaudissements impressionnés des spectateurs.
S’en suit un jeu de corde de Philippe, celle-ci revenant à l’identique malgré qu’elle ait été coupée avant que Jad ne revienne avec un numéro participatif. Un couple, yeux bandés, doit deviner puis mimer chacun un objet déposé dans une boîte. Les objets doivent se transformer de l’un à l’autre car les deux n'ont pas la même utilisation, provoquant l’hilarité de la salle.
La soirée se poursuit autour du voyage, avec un second numéro de mentalisme de Philippe, mettant en scène le tirage au sort d’un voyage pour un couple de jeunes mariés. C’est ensuite au Mexique que le public est transporté. Les instruments mis en scène changent de forme, opposant les cultures et l’ambiance de l’un à l’autre, notamment à travers la musique. Tout apparaît dans une boîte aux dimensions improbables pour contenir tout cela.
Pour ces deux jours de magie, la salle affichait complet et le public a, cette année encore, savouré ce voyage fantastique riche en surprise.
Laure-Hélène Montangerand






































