Journée pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes :
Mâcon n’est pas suffisamment engagée en faveur des femmes
Toutes les sept heures, une femme meure ou est victime de tentative de féminicide.
Toutes les deux minutes, une femme est victime de viol, de tentative de viol ou d’agression sexuelle. Toutes les 23 secondes, une femme subit du harcèlement sexuel, de l’exhibition sexuelle ou l’envoi non sollicité de photos ou vidéos à caractère sexuel.
Ce 25 novembre, la France portait le deuil de 152 femmes mortes depuis le début de l’année, victimes de violences. Ce triste décompte me met en colère ! Parce je crois en la justice et l’éducation, je pense que les moyens ne sont pas suffisants pour éduquer les enfants à l’égalité, au respect des différences et du consentement. Le patriarcat, la domination des hommes sur les femmes, est long à déconstruire. Il nécessite des
enseignant·e·s et éducatrice/éducateurs formé·e·s et du temps dédié à cet enseignement.
Les moyens de la police et de la justice sont aussi insuffisants. Tout n’est pas mis en œuvre pour lutter contre ces violences. Les politiques publiques doivent être renforcées pour que l’égalité progresse.
Depuis la loi du 4 août 2014, les villes et intercommunalités de plus de 20 000 habitants doivent présenter un rapport sur la situation de l’égalité entre les femmes et les hommes, ce que fait la ville de Mâcon. Mais elle en fait le moins possible : jamais dans ces rapports il n’a été question du 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. D’autres communes alertent pourtant via leur magazine municipal sur ces violences, créent des cellules d’écoutes et d’aide avec des professionnels, voire des maisons de femmes.
Le maire, en fonction depuis 2001, a porté un très faible intérêt à ce sujet pourtant majeur. Il est temps d’en changer. En janvier, j'informerai les Mâconnaises et les Mâconnais sur les mesures fortes que je prendrai une fois élue maire.
Ève Comtet Sorabella