L’issue peut paraître cocasse mais les faits le sont beaucoup moins. Monsieur X a comparu pour fait de violence sur sa compagne, en présence de leurs deux enfants (âgés d'un et deux ans). L’affaire s’est déroulée samedi 15 juillet, quartier des Perrières, à Mâcon en fin de journée. Monsieur X s’est arrêté au bar pour décompresser après une semaine de travail extrêmement chargée et boire quelques bières. Sa compagne, qui l’avait localisé sur Snapchat, est venue le récupérer, craignant une consommation excessive d’alcool. Il faut savoir que deux ans plus tôt, déjà à cause de l’alcool, le même homme avait été condamné à une peine de prison pour violence sur sa compagne. Les deux tourtereaux s’étaient remis ensemble depuis et tout semblait aller pour le mieux.

Sur le chemin du retour, la situation s’est tendue. Le jeune homme de 26 ans, n’était visiblement pas très heureux que sa compagne soit venue le sortir du bar et le ton est monté. Cette dernière à « menacer » de composer le 17 en espérant que cette semonce le calmerait mais c’est tout le contraire qui s’est produit. C’est à la descente de la voiture que la situation a dégénéré, l’homme voulait récupérer les clefs pour mieux la garer, il a également sorti un pied de biche pour éviter que sa compagne ne file avec… ses jantes. C’est là qu’un voisin est intervenu en jetant un bol de soupe sur l’homme en furie depuis la fenêtre de son appartement. C’est aussi un voisine qui a appelé la police qui a finalement interpellé l’homme.

Le tribunal a eu bien du mal à déterminer l’intensité de cette violence (coups ? étranglement ? menaces ?) car les témoignages étaient contradictoires, à commencer par celui de la victime qui n’a pas voulu porter plainte ni passer une visite médicale. Elle a cherché durant tout le procès à minimiser les faits. Une attitude qui n’a pas rassuré la procureure qui s’est montrée sévère dans son réquisitoire. Le tribunal, qui jugeait le prévenu en comparution immédiate, s’est voulu plus clément, notamment parce que l’accusé est un autoentrepreneur dynamique et parce qu’il ne se montrerait pas violent quand il ne boit pas. Il a écopé de 12 mois de prison dont 6 mois ferme, qu’il effectuera avec un bracelet électronique. Il pourra ainsi continuer à travailler sur ses chantiers.

Il devra en revanche retourner habiter chez ses parents à Lons-le-Saunier pour ne plus être en contact direct avec sa compagne, le temps pour les deux de réfléchir à l’avenir de leur couple. Il aura en outre une obligation de soin pour traiter ses problèmes d’alcool.