Le projet France a donc été présenté pour la 1ere fois cet après-midi devant plusieurs centaines de militants et sympathisants socialistes. A lire aussi, les principales propositions du candidat.
Il a trois mois de gestation et va poursuivre son chemin de campagne ces prochaines semaines. "Je suis socialiste" a réaffirmé Arnaud Montebourg pour mieux répondre à un potentiel adversaire au sein même de son camp, Emmanuel Macron. "Mais le projet que je vais défendre et qui vous a été présenté est plus que cela, il est aussi écologiste, gaulliste social, républicain, de gauche et volontariste." L'ancien ministre n'a donc pas voulu se laisser enfermer dans un qualifictatif ou un autre, tout en ré-affirmant l'engagement de sa vie."
La rose n'est donc pas fanée. Elle l'est peut-être pour quelques uns au gouvernement ou à la présidence de la République, mais elle ne l'est pas pour le Mousquetaire de la Bresse. "L'on pourrait entrer dans le jeu des couleurs, comparer les nuances, mais franchement la priorité n'est pas là" a soutenu Denis Lamard, président des Amis de la Rose" en introduction, "elle est dans notre capacité à empêcher la famille Lepen d'être au 2ème tour de l'élection présidentielle.
Et c'est au long d'un discours fleuve de 1h20 qu'il a tracé la route et flingué François Hollande (cliquez ici pour lire sa déclaration sur François Hollande). La fin de l'austérité, le sauvetage de l'Europe par la reprise en main des citoyens et la remise en question des Traités qui régissent aujourd'hui l'Union Européenne, le retour du septennat mais à mandat unique, l'instauration du référendum d'initiative populaire, la réforme du Sénat avec l'introduction des citoyens au sénat, l'introduction de la proportionnelle intégrale pour l'élection de 50 députés, un Etat fort qui nationalise pour sauver l'économie française etc.
La question qui taraudait bien des journalistes après l'annonce de sa candidature était celle de sa participation à l'éventuelle primaire socialiste. La réponse fut la suivante : "On se sait rien sur cette primaire, on n'en connait pas les modalités, on ne sait même pas si elle aura lieu. Quoi qu'il en soit, j'y suis favorable, j'en ai été l'instigateur. Mais je suis candidat avec ou sans primaire."
Arnaud Montebourg a répondu également sur sa capacité à décrocher les parrainages nécessaires à une candidature à la présidentielle (les fameuses 500 signatures) et le financement de sa campagne : "Je n'ai pas d'inquiétude sur notre réseau d'élus. Nous aurons les signatures sans problème. Quant au financement de ma campagne, nous la ferons si il le faut à la Obama. Chaque citoyen peut contribuer, même d'un euro."
Rodolphe Bretin
Quelques propositions du candidat :
Réserver pendant une période de huit ans, le temps que la France se réindustrialise, 80 % des marchés publics des collectivités locales de l’Etat, et de ses hôpitaux, aux PME travaillant sur le sol national.
Annulation progressive des hausses d’impôts de ces cinq dernières années sur les revenus du travail des classes moyennes et populaires.
Création d’un gouvernement économique de la zone Euro. Et, pour qu’il ne soit pas "fictif ou fantoche, il doit pouvoir contrôler les décisions de la BCE, les orientations budgétaires européennes exercées en commun et celle des états membres".
Réduction du nombre de députés de 577 à 350, dont 50 élus à la proportionnelle intégrale.
L’entrée à l’Ecole nationale d’administration (ENA) réservée aux citoyens ayant déjà une expérience professionnelle avancée.
Nationalisation temporaire ou partielle d'une des cinq grandes banques françaises pour agir sur l’économie nationale.
Suspension de la directive des travailleurs détachés.
Election au suffrage universel dans chaque région d’un commissaire chargé de la réduction du chômage et de la formation professionnelle.
Rétablissement d’une «police de proximité».
Fin de l’utilisation de l’article 49-3, «sauf en matière budgétaire».
Cliquez ici pour lire son discours intégral
Cerné M. Montebourg !
Denis Lamard, président des Amis de la Rose,
a ouvert les interventions en évoquant le 1er défi à relever,
"la seule question qui vaille : qui est capable de repousser
la famille Lepen du 2eme tour de l'élection présidentielle ?"
A sa suite, Laurent Baumel, député d'Indre-et-Loire, "frondeur", a rappelé les principe
de son engagement pour élaborer le projet France :
rétablir la juste répartition des rôles entre politiques et experts.
Nous voulion remettre la politique au poste de commande. Les experts que nous avons consultés,
nombreux, nous ont permis d'élargir le champ des possibles.
La jeunesse a expliqué le travail pour aboutir au Projet France
Les sympathisants et adhérents du PS Mâconnais ne sont pas dupes et attendent de voir les actes.
"Il y a eu le beau discours du Bourget, et après on a vu... la déception est immense."