Depuis janvier et l’ouverture de la vaccination, une plateforme téléphonique départementale coordonne et centralise les appels, en plus des prises de rendez-vous via Internet et Doctolib. Visite au cœur de ce centre d’appels…
Depuis 9 h ce jeudi matin, le téléphone sonne. Et il sonnera comme ça jusqu’à 15 h, comme tous les jours. Depuis son ouverture en janvier, la plateforme de prise de rendez-vous pour la vaccination, installée dans les locaux de la Préfecture de Saône-et-Loire, tourne à plein régime avec 700 appels en moyenne par jour. « 6 000 rendez-vous ont déjà été pris par téléphone, le reste sur internet via Doctolib », précise Raphaël Virga, chef adjoint du bureau de la sécurité civile et de la défense et responsable de la cellule. Et c’est loin d’être terminé.
Vendredi dernier, 10 960 créneaux de rendez-vous ont en effet été rouverts, le département ayant reçu plus de doses Pfizer. En moins d’une semaine, près de 70 % de ces créneaux ont d’ores et déjà été réservés (7 475 au 17 février au soir) pour des vaccinations en mars (pour la première semaine de mars, 2266 rendez-vous étaient disponibles, 2 201 ont été retenus, pour la deuxième 3 300 prévus, 2300 pris, pour la troisième 2600 rendez-vous, 1 300 pris et pour la quatrième prévu 2 600 prévu, 1 500 pris pour le moment). « D’ici la fin de la semaine, tous les créneaux de mars seront pris », prévient François-Xavier Richard, directeur de cabinet du Préfet de Saône-et-Loire.
Douze personnes en permanence, 700 appels par jour
Douze personnes travaillent en permanence sur la plateforme : quatre personnes de la Préfecture, autant du Conseil départemental… et quatre de La Croix Rouge. « Dans certains départements, comme l’Ain ou la Nièvre, ce sont les communes qui s’occupent de prendre les rendez-vous et donc les standards des mairies qui gèrent les appels. Ici, on a souhaité faire différemment parce qu’on estime que c’est plus simple en terme pour « redispatcher » les doses sur les dix centres du département, mais aussi pour le travail très fin à mener. »
En effet, sur la plateforme, il y a ceux qui reçoivent les appels, enregistre les demandes avec les noms, prénoms, adresse, numéro de téléphone, adresse mail… donnent les deux rendez-vous en même temps (première et deuxième injection) et s’assurent du respect du protocole. Pour se faire vacciner, le patient ne doit pas avoir d’antécédents d’allergies sévères, ni présenter des signes d’épisode infectieux, ni avoir été en contact avec une personne testée positive, ni avoir reçu un autre vaccin au cours des trois dernières semaines…
Il y a ceux aussi qui passent les coups de fil. L’objectif : rappeler aux personnes le lieu et la date de leur rendez-vous. Certains ayant été pris des semaines en amont, il est important de s’assurer que le patient pourra bien s’y rendre pour libérer un créneau et contacter les personnes sur la liste d’attente, au cas où cela ne serait pas possible pour lui.
« Il y a une liste de rappel, certaines personnes reçoivent un sms ou un mail quarante huit heures avant leur rendez-vous, mais d’autres n’ont pas internet. On a qu’un numéro de fixe pour les joindre. Certains agents font donc de l’individuel et leur rappellent leur rendez-vous par téléphone », souligne le directeur de cabinet du Préfet. Parce que l'objectif est bien sûr d’utiliser toutes les doses disponibles et de remplir tous les créneaux.
D. C.
François-Xavier Richard, directeur de cabinet du Préfet de Saône-et-Loire
Raphaël Virga, chef adjoint du bureau de la sécurité civile et de la défense et responsable de la cellule