Actualisé : Jugé en comparution immédiate ce lundi, il a été reconnu coupable et maintenu en détention. Présenté au tribunal une 1ère fois le 20 juillet, il avait demandé un délai pour préparer sa défense.
Notre article du 20 juillet 2020
Placé sous escorte dans le box des accusés, T.M., célibataire, SDF hébergé par des amis, un enfant de bientôt 18 ans qu'il ne voit plus, devait répondre des actes de vols avec violence commis sur deux personnes le 18 juillet.
Il était 12 h 50 samedi quand T.M. s'en est pris à un cycliste sur le quai des Marans, à qui il a subtilisé le vélo après l'avoir frappé au visage à coup de poing. Le signalement de la victime a permis aux policiers de l'interpeller, fortement alcoolisé, aux abords du restaurants Ponte Loco.
Dans la nuit du vendredi au samedi, T.M. s'en était pris d'abord à une autre personne, à 2 h 00 du matin, à hauteur du pont Mitterrand, la frappant avec un casque pour lui subtiliser son téléphone et sa carte bleue. Cette victime a reconnu son agresseur en allant porter plainte au commissariat, au moment même où T.M. était au commissariat pour être placé en garde à vue suite à l'agression de la journée qui suivait.
Les victimes ont bénéficié respectivement de 10 et 5 jours d'ITT (Incapacité temporaire de travail).
T.M. a contesté les faits et demandé un délai pour préparer sa défense, ce qui lui a été accordé, de droit. Néanmoins, son casier judiciaire a plaidé en sa défaveur puisque la juge a suivi la réquisition de Mme la procureure et prononcé un mandat de dépôt.
En effet, 12 mentions au casier judiciaire dont 7 pour des faits de violence. Pire, une condamnation à 7 ans de prison pour viol et vol avec violence prononcée par la Cour d'assise du Val d'Oise en 2007. Il est retourné en prison depuis car il n'en est sorti qu'au mois d'avril dernier.
C'est donc une mesure de sureté qu'a pris le tribunal en renvoyant le prévenu en prison dès aujourd'hui. Ecarter tout risque de pression sur les témoins et éviter le risque de fuite, telles furent les motivations du tribunal.
Il sera jugé le 21 septembre.
Actualisé ce 22 septembre : jugé ce lundi par le tribunal correctionnel de Mâcon, il écope de 3 ans d'emprisonnement dont 6 mois avec sursis probatoire, obligation de soins et de travail, et interdiction de paraître à Mâcon. Il a été incarcéré à la sortie du tribunal.
Les demandes de constitution de parties civiles ont été retenues.
Rodolphe Bretin