Le club culturel féminin « Femmes Aujourd'hui en Bourgogne » (FAB) présidé par Madame Bernadette Gelas avait invité, ce jeudi midi au Moulin du Gastronome, Sandrine Martinet pour une conférence.
Sandrine Martinet, championne paralympique des jeux de Rio en 2016, affiche un palmarès impressionnant en ayant remporté de nombreux titres depuis 2002.
Souriante et décontractée, Sandrine est revenue avec simplicité sur son parcours de vie riche en émotions et ponctué de belles rencontres.
Attirée par le piano et le foot dès son plus jeune âge, pour canaliser son énergie et sa colère en raison de son handicap visuel, Sandrine a voulu faire comme ses frères, du judo. Elle a débuté à l'âge de 9 ans.
Originaire de Vincennes, son club l'inscrit comme athlète valide. À 16 ans, elle participe à sa première compétition de juniors en Allemagne et termine finaliste.
Aimant les sciences, en attendant d'être sélectionnée en équipe de France, elle entre en faculté de biologie. Parallèlement, elle poursuit le judo et se présente à son premier championnat de France en parajudo.
2002, une année historique pour Sandrine
« 2002, est l'année qui a bouleversé ma vie professionnelle et personnelle » confie Sandrine.
En 2002, sa rencontre avec Olivier Cugnon de Sévricourt, judoka et kinésithérapeute, lui même déficient visuel en formation dans une école spécifique, suscite sa vocation pour la kinésithérapie. Elle s'inscrit dans cette école et devient kiné.
Elle entreprend ses démarches de reconnaissance de handicap et entre en équipe de France.
Cette même année, elle rencontre aussi son mari.
Entre-temps, c'est l'ouverture à Athènes du parajudo féminin.
Sa carrière d'athlète est lancée.
Championne de France handisport de 2002 à 2008, elle devient Vice-championne du monde en 2002 à Rome, médaillée d'argent aux Jeux paralympiques d'été de 2004 à Athènes, elle enchaîne plusieurs podiums les années suivantes.
La jeune femme connaîtra, comme beaucoup d'athlètes de haut niveau, des blessures. 2012, fracture de la malléole, lors des Jeux paralympiques de Londres. Autre blessure pendant la préparation des jeux de Tokyo qui a nécessité 4 mois de convalescence. Plus récemment, elle s'est fracturé le nez.
Depuis un an, Sandrine est entrée en tant que civile dans l'armée de champions qui accueille plus de 200 sportifs de haut niveau de la défense issus des trois armées.
Qualifiée parmi les 25 meilleurs judokas français, notre sympathique championne a décidé de participer aux jeux paralympiques de Paris 2024.
Présélectionnée par sa fédération, Sandrine attend désormais la réponse de l'international d'ici juillet pour prendre part aux jeux le 5 septembre 2024.
Photo d'accueil : Sandrine avec la Présidente.
Maryse Amélineau
Photos © Maryse Amélineau