À l'appel de quatre syndicats à l'échelle nationale (FO, CGT, CFTC et CFDT), les salariés des magasins Auchan partout en France étaient invités ce jour à débrayer pour faire savoir leur désaccord sur l'augmentation de 1,3 % de leurs salaires décidée dans le cadre des NAO (négociations annuelles obligatoires). Le mouvement a été particulièrement suivi à Mâcon et Tournus.

 

Les salariés des magasins Auchaun de Mâcon et Tournus étaient en effet bien au rendez-vous ce matin, pour les Tournugeois dès 8h30, pour les Mâconnais à 10h30, toutes et tous particulièrement déterminés. « Notre augmentation, c'est 1,3 % quand l'inflation est proche de 5. Evidemment, ce n'est pas acceptable » ont déclaré les représentants syndicaux, d'autant plus remontés que « le groupe Auchan a fait l'achat de 100 magasins Casino. » Il y a de l'argent pour ce genre d'opération, pas pour les augmentations de salaires significatives...

La mobilisation était une réussite pour les syndicats, indiquant que le magasin de Tournus avait fermé ses portes compte tenu de la présence de seulement deux salariés. À Mâcon, il annonçait la mobilisation de près de  90 % de l'effectif.

Ambiance de plus en plus délétère déploraient-ils également, qui se traduit par « un turn-over de près de 26 % à Mâcon. Par ailleurs, l'effectif au 1er mars de 2023 était de 251 salariés. Il est de 228 au 29 février 2024... Pire à Tournus : 39 salariés au 1er mars, 31 au 29 février, soit 20 % de l'effectif en moins en un an. »

Les représentants syndicaux ont aussi évoqué une participation au bénéfice dérisoire de 20 €, soit 0,08 % !... Des remises sur produits achetés à Auchan « que la direction voulait aligner à 10 % quand nous avons 15 et 10 %. Quant à notre épargne salariale, elle est carrément en baisse !* »

« On exige aujourd'hui 22 mars de pouvoir vivre de notre travail, et non de survivre » ont-ils conclu, assurant reconduire le mouvement fin de semaine prochaine si rien n'évolue dans le bon sens.

Rodolphe Bretin

 

*photo ci-dessous Valfrance et Valauchan

 

 

à Mâcon, l'appel a été relayé par les syndicats représentés FO et CFTC