Communiqué
La mobilisation du 7 mars contre la réforme des retraites est aussi
celle du 8 contre les inégalités subies par les femmes dans le travail
Les manifestations qui se sont tenues hier en France et dans notre Région Bourgogne-Franche-Comté ont marqué une très forte mobilisation contre la réforme des retraites.
Face à un gouvernement qui poursuit par la voie sénatoriale dans son entêtement à faire passer une réforme injuste reportant l’âge de départ à la retraite et la durée de cotisations, il est nécessaire de soutenir l’opposition populaire à ce texte.
En ce 8 mars, il est urgent de rappeler combien cette réforme pénalisera particulièrement les femmes. Plus exposées au temps partiel contraint, elles subiront plus fortement, du fait d’un déroulement de carrière moins linéaire, les conséquences négatives de cette réforme.
Cette réforme qui allonge la durée de cotisation et reporte l’âge de départ touche plus fortement les femmes parce qu’elles ont déjà moins de périodes cotisées. Aujourd’hui, elles sont déjà 40 % à partir à la retraite sans avoir validé toutes leurs annuités.
Quels sont le plus souvent les dilemmes vécus par les femmes proches de l’âge de la retraite ? Avoir une petite retraite, être une travailleuse pauvre ou survivre avec une faible allocation chômage.
Rappelons que les femmes occupent le plus souvent des métiers dans les secteurs des services à la personne, du commerce ou du nettoyage, où les risques psychosociaux sont les plus élevés. La crise actuelle dans le secteur du commerce de l’habillement et la disparition d’enseignes de nos villes montre combien l’emploi majoritairement occupé par des femmes est fragilisé par son exposition aux chocs économiques.
Ces situations de précarisation et d’inégalités d’indemnisation sont indéniables et pourtant absolument ignorées du projet gouvernemental. Rappelons que selon Pôle Emploi, les femmes âgées de 50 à 54 ans perçoivent une allocation moyenne de 1220 € contre 1550 € pour leurs homologues masculins. Cet écart de 330 € augmente au fil des âges pour atteindre 640 € chez les plus de 60 ans.
Pour les femmes, ce qui devrait conduire toute réforme du travail est mis de côté, et notamment les enjeux que constituent la lutte contre les inégalités de genre, la réduction des écarts de salaire entre les femmes et hommes et la hausse du taux d’emploi des femmes. Ce serait là de vraies pistes pour répondre aux besoins de financement.
L’amplification du mouvement social contre la réforme des retraites ouvre d’autres champs de luttes pour l’emploi et la retraite des femmes.
Nous soutenons l’ensemble des revendications qui mettent en exergue toutes les inégalités contenues dans le projet de réforme des retraites.
Les élu(e)s du Groupe majoritaire Notre Région Par Cœur (PS / PRG / DVG) au conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté.