L'UFAL est une association de familles qui entend assurer la pluralité du paysage familial dans le cadre de la laïcité, en rappelant qu'en France, la religion appartient au domaine privé. Elle vise à assurer un cadre juridique garantissant l'égalité en droit de tous les citoyens.

Ce vendredi soir au Pathé Mâcon, l’Union des Familles Laïques de Saône et Loire (UFAL) a consacré une soirée à la laïcité avec la projection de deux grands films évoquant les dérives du pouvoir politique des religions suivis d'un temps d'échanges avec le public.

Une quarantaine de personnes était présente.

Au programme de cette soirée :

un premier film avec TIMBUCKTU (7 Césars) 2014 de Abderrahmane Sissako

Au Mali, des islamistes envahissent la ville de Tombouctou et y imposent la charia. Ils bannissent la musique, le football, les cigarettes, procèdent à des mariages forcés, persécutent les femmes et improvisent des tribunaux qui rendent des sentences injustes et absurdes. Malgré la férocité de leur répression, la population résiste avec courage, souvent au nom d'une autre conception de l'islam.

Après un premier temps d'échanges, la soirée s'est poursuivie avec AGORA (7 Goya) 2009 de Alejandro Amenabar, un peplum politique du grand cinéaste espagnol.

À Alexandrie, au IIIe siècle ap JC plusieurs religions et philosophies cohabitent jusqu'à la révolte des chrétiens qui veulent s'imposer par tous les moyens. Réfugiée dans la grande Bibliothèque, désormais menacée par la colère des insurgés, la brillante astronome et mathématicienne Hypatie tente de préserver les connaissances accumulées depuis des siècles, avec l'aide de ses disciples. Parmi eux, deux hommes se disputent l'amour d'Hypatie : Oreste et le jeune esclave Davus, déchiré entre ses sentiments et la perspective d'être affranchi s'il accepte de rejoindre les chrétiens, de plus en plus puissants...

Le président départemental Nabil Annad, la présidente de l'UFAL Val de Saône Nicole Amiot et le président de l'UFAL Pays miniers Jean Escalier ont animé les débats.

C’est quoi la laïcité, c’est penser ce qu’on veut ? Croire ou ne pas croire ? C’est la liberté ?

« La laïcité défendue à l'UFAL, c'est un combat pour défendre la liberté de conscience, un principe fondamental des droits de l'Homme » a indiqué Nabil Annad.

Un spectateur a donné sa définition de la laïcité : « Pour moi, la laïcité c'est accepter son prochain tel qu'il est, accepter ses convictions, ses croyances. Et la liberté, c'est de me déplacer où je veux, de porter ce que je veux et de manger ce que je veux. »

Parmi les nombreuses réactions dans la salle, citons en quelques unes :

« Est-ce que la liberté est respectée en France ? »

« Ce qui ressort globalement dans toutes les religions, c'est cette peur de la femme que l'homme éprouve »

« Ce sont toujours les femmes qui payent le prix »

« Par la connaissance, on peut limiter ce barbarisme. Si les femmes ont accès à l'école, à la lecture, elles pourront développer leurs réflexions. »

« On se demande si ces gens qui appliquent la loi ont encore un cœur ? »

La question de l'abaya a été abordée : « Il faut distinguer les lieux publics et l'école qui est un lieu neutre. Il faut défendre cette école laïque, c'est un pilier. Les religions n'ont pas à s'immiscer dans la vie quotidienne. »

Maryse Amélineau